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Jean-Jacques Favier en 1996
Jean-Jacques Favier en 1996 (Crédit photo: NASA)

C’est avec tristesse que nous apprenons le décès de Jean-Jacques Favier, à l’âge de 73 ans. Il était spécialiste de la solidification et de la croissance cristalline et fût aussi le premier scientifique français à voler dans l’espace. De 2003 à 2006, il a été président du Groupe Français de Croissance Cristalline, qui sera par la suite intégré à l’AFC comme axe transverse.
Ingénieur de l’Ecole Nationale Supérieure d’Electrochimie et d’Electrométallurgie de Grenoble en 1971, il obtient en 1977 un doctorat en ingénierie de l’Ecole des mines de Paris ainsi qu’un doctorat en physique et métallurgie de l’université Joseph-Fourier-Grenoble 1. Embauché au CEA de Grenoble, il y mène des recherches sur la solidification des alliages métalliques et sur la croissance cristalline, en particulier grâce à des expériences en microgravité. En 1985, il est sélectionné par le CNES comme astronaute, dans le cadre d’un appel à candidature réservé aux scientifiques.

C’est finalement en 1996 qu’il participe à la mission LMS de la navette spatiale Columbia. Il y effectue une trentaine d’expériences de physique. En particulier, une partie du programme MEPHISTO, dont il est l’initiateur et responsable, qui a permis de vérifier le critère de stabilité de Mullins-Sekerka avec une précision de quelques pourcents. Après son aventure spatiale, il anime des programmes liant industrie, recherche et enseignement, en relation avec l’espace et la science des matériaux. Sa dernière startup avait pour but d’étudier la faisabilité d’une usine sur le sol lunaire, destinée à produire des panneaux photovoltaïques avec du silicium extrait du sable de la lune.

Jean-Jacques Favier, en 1996 à bord de la navette Columbia (Crédit photo : NASA)

Nous garderons le souvenir de son sourire et d’un homme qui se donnait les moyens d’aller au bout de ses idées et de communiquer son enthousiasme à tout son entourage.

L’AFC adresse toutes ses condoléances à sa famille et à ses proches.

Consultez le communiqué du Centre national d’études spatiales (CNES) publié le vendredi 24 mars 2023 : ici