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L'Association Française de Cristallographie a attribué trois bourses aux jeunes chercheuses pour leur permettre de participer au 23ème congrès de l'Union Internationale de Cristallographie à Montréal. Elles décrivent leurs expériences ici :

altAline Dellicour (École Nationale Supérieure d'Ingénieurs de Caen) : Je suis en 3ème année de thèse en co-tutelle aux laboratoires CRISMAT (Caen) et LCIS (Liège). Ma thèse porte sur l'étude de matériaux industriels supraconducteurs de Bi2Sr2CaCu2O8 selon deux aspects principaux: la texture et les propriétés physiques. Durant le congrès IUCr 2014, j'ai eu l'opportunité de présenter une partie de mes résultats de thèse via une conférence orale (MS47.O03 - Anisotropic resistivity tensor of melt-cast Bi2212 superconductors from QTA). C'était la première fois que j'avais l'occasion de présenter mon travail devant une communauté internationale et ce fut une expérience enrichissante. Le planning de la journée était généralement chargé en raison de la multitude de symposiums et la diversité de sujets proposés. Sans compter les sessions posters qui offraient la possibilité de rencontrer et discuter avec des chercheurs et doctorants venus de tous les coins du monde. Prendre part à un congrès d'une telle ampleur fut une belle expérience et d'après ce que j'ai vu, la cristallographie a encore beaucoup d'avenir devant elle.

Au niveau culturel, j'ai particulièrement apprécié le coté vivant de Montréal avec ses nombreuses animations de rue. Mais le jardin botanique restera mon coup de cœur avec ses différents jardins à thèmes (japonais, chinois, alpin,...), ses couleurs et sa diversité.

 

altSophie Cersoy (Institut Néel, Grenoble) : Actuellement ATER à l’Institut Néel à Grenoble, je travaille sur l’analyse structurale de cosmétiques et d’encres archéologiques à base de noirs de carbone, en utilisant la diffraction-tomographie des rayons X et l’analyse PDF. Je suis ravie d’avoir pu assister, grâce à la bourse de l’AFC, à la conférence internationale dense mais enrichissante de l’IUCR, à Montréal cet été. Cela m’a permis de mieux connaitre certaines communautés scientifiques mettant en œuvre la cristallographie (biologistes, électrochimistes, industrie pharmaceutique…), de me rendre compte des avancées et des enjeux en cours ainsi que de présenter mon travail et d’en discuter autour d’un poster. J’ai ainsi pu entrevoir de nouvelles perspectives pour notre projet de recherche.

J’ai été particulièrement intéressée par les exposés présentant les manifestations mises en place dans le cadre de l’année internationale de la cristallographie, par l’exposé de la mise en œuvre d’un diffractomètre de poudre sur la planète Mars ainsi que par les présentations rappelant l’histoire et l’évolution des techniques évoquées. J’ai apprécié les présentations didactiques sur le fascinant sujet des cristaux apériodiques ainsi que sur la diffraction des rayons X améliorée par modulation et la précession pour la diffraction électronique. L’(unique) session sur l’analyse par PDF, présentant une belle variété d’applications, m’a permis de réfléchir à la mise en œuvre de techniques d’analyses multivariées, l’intérêt possible des simulations Monte-Carlo inverse dans notre cas et de constater une utilisation plus fréquente des différences entre PDF. La session poster associée, à laquelle j’ai participée (MS55.P03 - Analysis of archaeological samples using XRPD-PDF and Raman spectroscopy), m’a permis de discuter des difficultés de mon projet et de rencontrer l’autre participante (Nora Perez-Castellanos) travaillant sur des matériaux d’origine archéologique. J’ai enfin pu constater l’intérêt de combiner RMN et PDF.

 

altMélanie Meyer (Institut de Génétique et Biologie Moléculaire et Cellulaire, Strasbourg) : Je souhaite remercier l’AFC pour m’avoir attribué une bourse de soutient en tant que jeune chercheur afin de me rendre au congrès IUCr 2014 à Montréal. Ce congrès a été pour moi l’occasion de mettre à jour et de perfectionner mes connaissances en cristallographie biologique de la croissance cristalline au traitement des données en passant par leur collecte au synchrotron. Le workshop de XFEL était très concret permettant de comprendre les enjeux et défis de cette technique de pointe aussi bien pour la préparation des échantillons que pour la collecte et l’analyse des données. Ce congrès ouvert aux chimistes, physiciens et biologistes permet aussi d’assister à des conférences très diversifiées et ainsi d’observer la cristallographie sous d’autres angles. Enfin, certaines conférences plus généralistes présentaient également comment la cristallographie était enseignée et expliquée aux collégiens, lycéens et au grand public dans plusieurs pays. C’est également l’opportunité de rencontrer et d’échanger avec les membres de l’AFC et plus largement avec toute une communauté scientifique dynamique et enthousiaste !