L'année 2014 sera l'occasion d'une série de conférences, partout en France, autour de la cristallographie ! Le Comité de Pilotage de l'Année Internationale de la Cristallographie en France présente une liste non-exhaustive de ces conférences. Certaines conférences pourront être financées (voyage et nuit d'hôtel pour le (la) conférencier(ère)). Pour toute demande ou suggestion, contactez-nous :
Liste des conférences proposées.
François Baudelet |
responsable de ligne au synchrotron SOLEIL: "Les origines du rayonnement synchrotron" Dans les synchrotrons, les particules sont soumises à une accélération centripète constante et sont relativistes, elles ont une vitesse proche de celle de la lumière. Elles émettent des ondes électromagnétiques situées entre l’ultra-violet et les rayons X de hautes énergies.Il est difficile de fixer le point de départ de l’histoire du rayonnement synchrotron, la première mise en évidence expérimentale: 1947; le premier calcul de l'énergie rayonnée par une particule relativiste sur une trajectoire circulaire: 1898; les premiers travaux de Maxwell considéré comme fondateurs de l’électromagnétisme: 1856. Cet exposé retracera la longue histoire de ces machines depuis plus d’un siècle jusqu'à la construction du synchrotron SOLEIL.
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Dominique Bazin |
directeur de recherches CNRS au Laboratoire de Chimie de la Matière Condensée de Paris: "Les calcifications pathologiques et la cristallographie". Au coeur de différents problèmes de santé public majeurs (cancers, infections, maladies génétiques et environnementales), l'étude des calcifications pathologiques via la cristallographie permet différentes avancées en médecine liées à la compréhension de médicaments ou encore la mise au point de diagnostics médicaux. Cette approche sera illustrée au travers de différents exemples récents.
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Karim Benzerara |
directeur de recherches CNRS à l'Institut de Minéralogie, de Physique des Matériaux, et de Cosmochimie (IMPMC, Sorbonne Universités) : "Le Cristal et le Vivant : rencontre de la cristallographie et de la microbiologie".
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Marc de Boissieu |
directeur de recherches CNRS au Laboratoire de Sciences de l’Ingénierie des Matériaux et Procédés à Grenoble : "Les quasicristaux, une étrange mosaïque d'atomes". Les quasicristaux, découverts par Dan Shechtman en 1982 (prix Nobel de Chimie en 2011) ont révolutionné notre façon de comprendre l'ordre à grande distance. Après une introduction sur cette découverte et la révolution qu'elle a impliquée, je présenterai les résultats récents sur leur structure atomique et quelques unes de leurs propriétés physiques.
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Jean-Pierre Cuif |
chercheur en Sciences de la Terre à Orsay : "Biocristallisation". Quelques transparents pour avoir un avant-goût du sujet...
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François Farges |
Professeur de mineralogie au Museum national d'Histoire Naturelle (Paris) : proposition de deux conférences "tout public"
"La redécouverte du "Grand Saphir" de Louis XIV"
Le "Grand Saphir" de Louis XIV est un saphir de 135,72 carats en forme de rhomboïde qui est conservé au Muséum national d'Histoire naturelle à Paris. Jusqu'à récemment, il était aussi connu sous le nom de "Ruspoli", du nom d'une famille romaine qui l'aurait possédé avant Louis XIV. En fait, nous venons de retrouver diverses archives qui invalident cette thèse : le "Ruspoli" st un tout autre saphir qui fut confondu avec le "Grand Saphir" de Louis XIV. Curieusement, ce "Grand Saphir" semble avoir été acquis en même temps que le grand diamant bleu du roi-soleil.Juste avant la Révolution française, le cristallographe Romé de l'Isle publie différentes versions de son étude de cette gemme qu'il pense etre un cristal naturel alors que les lapidaires n'avaient aucun doute sur sa forme d'origine anthropique. Cette étude illustre bien les errances de Romé de l'Isle sur un cas étonnant de faconnage de saphir. Epargné par le grand vol du Garde-Meuble de 1792 et confié au MNHN qui le possède encore actuellement, cette magnifique gemme illustre parfaitement le gout de Louis XIV pour des gemmes non conventionnelles.
De nouvelles découvertes d'archives ont permis de trouver la trace d'un second grand diamant bleu que Louis XIV a fait acheter pour la reine Marie-Thérèse, selon les écrits de la Princesse Palatine et qui avait totalement été oublié depuis. Il s'agit probablement d'un grand diamant de 33 carats acheté brut à Londres et retaillé immédiatement en table ancienne. Ce diamant était connu auparavant sous le nom de "Bazu", du nom du marchand qui était supposé avoir fourni cette gemme à Louis XIV. Nos découvertes montrent que le "Bazu" ne pouvait pas avoir été vendu par ce marchand en 1669 mais par Louis Alvarez en 1678. L'apparence de ce second diamant bleu a été reconstitué sur ordinateur d'après les inventaires royaux : d'une couleur bien plus claire, le diamant bleu de la reine contraste fortement avec le diamant bleu du roi, taillé comme instrument politique à l'usage du gallicanisme du souverain. Néanmoins les deux diamants seront montés sur la Toison d'Or de Louis XV qui sera volée en 1792. Le diamant du roi sera retaillé et deviendra le diamant "Hope" alors que le diamant de la reine semble avoir totalement disparu depuis.
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Vincent Favre-Nicolin |
Maître de conférence à l'Institut Universitaire de France (CEA/INAC/SP2M) : "De la diffraction sur poudre à l'étude de nano-structures uniques de semi-conducteurs"
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Denis Gratias |
directeur de recherches CNRS au LEM-ONERA : "Quasicristallographie". On montrera comment la découverte par D. Shechtman (Prix Nobel de chimie 2011) en 1982 d'un solide incompréhensible et paradoxal au regard des canons de la cristallographie a finalement trouvé une explication en 1984 avec la notion de quasicristal, solide ordonné non périodique. Cette découverte va modifier en profondeur nos concepts d'ordre à longue distance et de diffraction sur lesquels était fondée la notion de cristal jusqu'en 1992. L'exposé s'articulera autour de la chronologie des recherches depuis la découverte au gré d'exemples concrets de structures quasicristallines typiques que sont les phases métalliques icosaédriques.
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René Guinebretière |
professeur à l'Ecole Nationale Supérieure de Céramique industrielle, Limoges :
"Brève histoire de la cristallographie : quelques faits marquants"
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Maryvonne Hervieu |
Professeur émérite au laboratoire CRISMAT-ENSICAEN : "Electrons et nano-analyses structurales"
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Jean-Louis Hodeau |
directeur de recherches CNRS à l'institut Néel à Grenoble : "Voyage dans le cristal et la Cristallographie" Ce « Voyage dans le cristal et la Cristallographie » vous fera découvrir les interrogations que le cristal suscite, les démarches scientifiques qu’il provoqua et son importance dans notre vie quotidienne. Par ce voyage dans le temps, découvrez en trois temps la naissance de la Cristallographie et le cristal aux multiples facettes…
"Histoire de la Cristallographie via un message d'Hubert Curien" document 1 - document 2 « It is not often the case in science that steps of the intellectual process are clearly apparent as they are in crystallography ... » Hubert Curien, Cristallographe & Ministre de la Recherche (1984-86 & 1988-93).
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Marianne Impéror |
directrice de recherches CNRS au Laboratoire de Physique des Solides d'Orsay : "Des empilements d'oranges aux supracristaux de nanoparticules"
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Jean-Paul Itié |
responsable de ligne au synchrotron SOLEIL: "Cristallographie sous conditions extrêmes de pression" La matière lorsqu’elle est soumis à de fortes pressions (de 10000 à plusieurs millions de fois la pression atmosphérique) subit de profondes modifications. Citons par exemple la transformation du graphite en diamant. Dans cet exposé je présenterai l’intérêt des études sous haute pression dans les différents domaines scientifiques (Physique, Chimie, Biologie, Sciences de la Terre..), je décrirai les techniques utilisées pour générer de telles pression et je montrerai comment la cristallographie permet de suivre in situ l’état de la matière en conditions extrêmes. J’illustrerai mon propos par différents exemples où les propriétés des matériaux se trouvent fortement modifiées à haute pression.
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Pascale Launois | directrice de recherche CNRS au laboratoire de Physique des Solides à Orsay : "Voyage dans l'espace réciproque : les atomes et la cristallographie".
Les propriétés des matériaux qui nous entourent – minéraux, métaux, polymères ou encore matière biologique – sont directement liées à l’arrangement des atomes entre eux. La cristallographie moderne, c’est l’étude des relations entre structure atomique et fonction. La cristallographie a joué et jouera un rôle clé pour répondre aux défis de l’humanité dans les domaines de la santé, de l’énergie ou des matériaux… 2014 est l’Année Internationale de la Cristallographie ! Vous ferez un voyage dans le temps, de l’antiquité à nos jours, et dans l’espace réciproque, dans lequel les cristallographes travaillent, pour comprendre comment s’organisent les atomes...
Autre conférence : "Rosalind Franklin et le cliché de diffraction qui a révélé la structure de l'ADN, la molécule de la vie".
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David Le Bolloc'h | chercheur CNRS au laboratoire de Physique des Solides à Orsay : "La diffraction à partir d'une source de rayons X cohérente: conséquences et enjeux".
L'émergence des grands accélérateurs dans le monde a permis d'obtenir des sources de rayons X bien différentes de celles qu'on utilisait précédemment. Ces nouvelles sources de lumière ont par exemple la particularité d'être "cohérentes" dans certaines conditions et cette propriété remarquable nous permet d'accéder à une quantité d'information nouvelle. Nous discuterons des conséquences et de l'intérêt pour les chercheurs de sonder la matière avec de tels lasers à rayons X.
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Amand A. Lucas |
professeur honoraire à l'Université de Namur, membre de l'académie de Belgique : "Une fascination pour la Double Hélice - Simulations optiques de la diffraction des rayons X par l'ADN"
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Didier Nectoux |
conservateur du Misée de Minéralogie de Mines Paritech : "Les minéraux sont BEAUX et UTILES"
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Bernard Maitte |
professeur émérite à l'Université de Lille 1 : "Cristallographie et symétrie" et "Une histoire de cristaux"
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Alain Pénicaud | chercheur CNRS au Centre de Recherche Paul Pascal à Pessac : "Les cristaux, fenêtres sur l'invisible"
Des pyramides aztèques à la recherche des toilettes dans un édifice public.... Victor Hugo et Raymond Queneau à propos de la symétrie.... Une aprèsmidi de 1895 à Würzburg... La diffraction des rayons X, drame en trois actes à Munich (1912)... :
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Serge Perez ou Anne Imberty |
Serge Perez (past-directeur de l'ESRF et du CERMAV) ou Anne Imberty (médaille d'argent CNRS, CERMAV-CNRS) : "La cristallographie, les sucres et le vivant" Les sucres constituent la majeure partie de la biomasse créée à la surface de la Terre sous la forme de cellulose, mais aussi amidon, saccharose, pectine. Dans notre corps, les sucres sont présents à la surface de nos cellules où ils sont impliqués dans de nombreux phénomènes biologiques et servent de cibles pour l'adhésion de certains microbes pathogènes. De plus, la modification de la glycosylation est une signature de nombreuses maladies métaboliques dont le cancer. La connaissance structurale des glucides et des protéines qui peuvent reconnaître, modifier, dégrader ou synthétiser cette classe de molécules est essentielle à la compréhension de leur rôle biologique. Les structures obtenues par différents types de cristallographie (diffraction de rayons X, de neutrons ou de microscopie électronique) servent de base à la conception de nouveaux dérivés de sucres pour des applications en diagnostic et en thérapeutique.
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Sylvain Ravy |
responsable de ligne au synchrotron SOLEIL : "Comment Joseph Fourier a transformé la cristallographie" C’est grâce aux outils mathématiques inventés au début du XIXe par Joseph Fourier, que les cristallographes peuvent déterminer les structures atomiques de matériaux et de molécules de plus en plus complexes. Ce petit exposé expliquera pourquoi les « séries de Fourier » ou autres « transformées de Fourier » ont permis cette révolution.
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Helmut Schober |
chercheur à l'Institut Laue Langevin à Grenoble : "Quand les atomes révèlent leur présence ; le rôle de Max von Laue et son héritage".
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Bertrand Toudic |
directeur de recherches CNRS à l'Institut de Physique de Rennes : "La cristallographie dans des superespaces" |
Stéphane Veesler |
directeur de recherche CNRS au Centre Interdisciplinaire de Nanoscience de Marseille : "Naissance et vie des cristaux"
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